La Fed et la baisse des taux : ce que ça change

Charu Chanana
Responsable de la Stratégie Investissement
Points clés
La Fed devrait annoncer une baisse de ses taux cette semaine, ce qui marquerait le début d’un cycle d’assouplissement après des données plus faibles sur l’emploi et l’inflation. La dynamique des actions pourrait s’élargir : des taux plus bas prolongeraient les gains au-delà des grandes valeurs technologiques, vers les petites capitalisations, les services publics, les financières et les marchés émergents.
Les obligations et certains actifs réels retrouveraient un rôle, avec notamment les bons du Trésor de maturité intermédiaire et le crédit de qualité comme sources possibles de diversification, tandis que l’or deviendrait plus attractif avec la baisse du coût de financement.
Le cash ne serait plus « roi » : les rendements monétaires devraient reculer, et l’argent laissé inactif risquerait de sous-performer.
Contexte
La Fed semblerait prête à baisser ses taux cette semaine, après une série d’indicateurs plus faibles : ralentissement des créations d’emplois, légère hausse du chômage, recul des prix à la production en août et inflation des ménages globalement conforme aux attentes. Cela marquerait le début d’un cycle d’assouplissement monétaire.
Actions : un leadership qui pourrait s’élargir
Historiquement, les actions auraient tendance à bénéficier d’une politique monétaire plus souple car les coûts de financement diminueraient et les valorisations seraient améliorées. Le champ d’opportunités pourrait ainsi dépasser les seules grandes valeurs technologiques.
Technologie : Les thématiques liées à l’IA (semi-conducteurs, cloud, centres de données) resteraient au centre de l’attention, même si les valorisations des géants actuels paraissent élevées.
Services publics : Ce secteur profiterait traditionnellement de la baisse des taux par le biais de dividendes plus attractifs, et il serait aussi au cœur de la hausse de la demande énergétique liée à l’IA.
Banques : Les marges d’intérêt pourraient se réduire au départ, mais si le cycle de crédit restait sain, le secteur pourrait trouver un soutien à plus long terme. Les grandes banques américaines apparaîtraient plus résilientes, tandis que les banques émergentes profiteraient d’un dollar plus faible et de flux de capitaux entrants.
Immobilier : Les foncières (REITs) gagneraient avec des taux plus bas, mais les promoteurs immobiliers américains resteraient exposés au risque de surcapacité.
Petites capitalisations : Ces entreprises, pénalisées par des coûts d’emprunt élevés, pourraient respirer davantage en cas de baisse de taux.
Marchés émergents : Un dollar plus faible allégerait la dette extérieure et soutiendrait les flux vers ces marchés, avec toutefois des différences selon la solidité de chaque économie.
En résumé, les secteurs nécessitant de lourds investissements initiaux et générant des flux financiers à long terme (mines, énergies, infrastructures, pipelines, foncières) pourraient mieux tirer parti d’un environnement de financement plus souple.
Obligations : la qualité comme facteur de diversification
Une dette de qualité offrirait un profil intéressant dans un contexte de taux plus bas. Les rendements des bons du Trésor américain pourraient reculer, créant un potentiel de performance supplémentaire.
Bons du Trésor intermédiaires : Ils représenteraient un compromis entre capture de gains potentiels et limitation de l’exposition au risque de long terme.
Obligations indexées sur l’inflation (TIPS) : Elles garderaient leur utilité si l’inflation réservait encore des surprises.
Crédit en Asie et en Europe : Certaines opportunités pourraient apparaître, mais la sélection resterait essentielle pour éviter les émetteurs fragiles.
Actifs réels : l’or et l’énergie
Or : Avec la baisse des taux, le coût d’opportunité de la détention d’or se réduirait. La demande des banques centrales et l’incertitude géopolitique continueraient aussi à jouer un rôle.
Mines d’or : Elles offriraient un effet amplifié par rapport à l’évolution du prix du métal, mais avec plus de volatilité.
Infrastructures et énergie : Les projets lourds en capital, comme les réseaux électriques ou les centres de données, bénéficieraient de conditions de financement plus favorables et de tendances structurelles comme l’essor de l’IA et de la transition énergétique.
Le rôle du cash
Lorsque les dépôts rapportaient 4–5 %, garder du cash paraissait confortable. Si les taux baissaient, ces rendements reculeraient rapidement, rendant le cash moins attrayant par rapport à d’autres actifs financiers ou réels.
Les risques
Inflation persistante : Si elle ne reculait pas davantage, la Fed pourrait ralentir ou stopper son cycle de baisse des taux.
Un « mauvais » assouplissement : Si la baisse des taux était perçue comme une réaction à une détérioration de la croissance, les marchés pourraient en souffrir.
IA : Les promesses actuelles pourraient rencontrer des retards ou des difficultés techniques.
Politique : Des pressions politiques sur la Fed pourraient peser sur la confiance.
Dollar : Un rebond du dollar pèserait sur les marchés émergents et les matières premières.
Géopolitique : Des tensions au Moyen-Orient, dans le détroit de Taïwan ou en Europe de l’Est pourraient déstabiliser les marchés.
Conclusion
La baisse des taux constituerait un tournant dans le cycle monétaire. Les actions pourraient élargir leur progression au-delà de la tech, les obligations retrouveraient leur rôle de diversification, et l’or comme les infrastructures gagneraient en importance. Le cash, en revanche, pourrait offrir moins d’intérêt dans ce nouvel environnement.
Les obligations et certains actifs réels retrouveraient un rôle, avec notamment les bons du Trésor de maturité intermédiaire et le crédit de qualité comme sources possibles de diversification, tandis que l’or deviendrait plus attractif avec la baisse du coût de financement.
Le cash ne serait plus « roi » : les rendements monétaires devraient reculer, et l’argent laissé inactif risquerait de sous-performer.
Technologie : Les thématiques liées à l’IA (semi-conducteurs, cloud, centres de données) resteraient au centre de l’attention, même si les valorisations des géants actuels paraissent élevées.
Services publics : Ce secteur profiterait traditionnellement de la baisse des taux par le biais de dividendes plus attractifs, et il serait aussi au cœur de la hausse de la demande énergétique liée à l’IA.
Banques : Les marges d’intérêt pourraient se réduire au départ, mais si le cycle de crédit restait sain, le secteur pourrait trouver un soutien à plus long terme. Les grandes banques américaines apparaîtraient plus résilientes, tandis que les banques émergentes profiteraient d’un dollar plus faible et de flux de capitaux entrants.
Immobilier : Les foncières (REITs) gagneraient avec des taux plus bas, mais les promoteurs immobiliers américains resteraient exposés au risque de surcapacité.
Petites capitalisations : Ces entreprises, pénalisées par des coûts d’emprunt élevés, pourraient respirer davantage en cas de baisse de taux.
Marchés émergents : Un dollar plus faible allégerait la dette extérieure et soutiendrait les flux vers ces marchés, avec toutefois des différences selon la solidité de chaque économie.
Bons du Trésor intermédiaires : Ils représenteraient un compromis entre capture de gains potentiels et limitation de l’exposition au risque de long terme.
Obligations indexées sur l’inflation (TIPS) : Elles garderaient leur utilité si l’inflation réservait encore des surprises.
Crédit en Asie et en Europe : Certaines opportunités pourraient apparaître, mais la sélection resterait essentielle pour éviter les émetteurs fragiles.
Or : Avec la baisse des taux, le coût d’opportunité de la détention d’or se réduirait. La demande des banques centrales et l’incertitude géopolitique continueraient aussi à jouer un rôle.
Mines d’or : Elles offriraient un effet amplifié par rapport à l’évolution du prix du métal, mais avec plus de volatilité.
Infrastructures et énergie : Les projets lourds en capital, comme les réseaux électriques ou les centres de données, bénéficieraient de conditions de financement plus favorables et de tendances structurelles comme l’essor de l’IA et de la transition énergétique.
Inflation persistante : Si elle ne reculait pas davantage, la Fed pourrait ralentir ou stopper son cycle de baisse des taux.
Un « mauvais » assouplissement : Si la baisse des taux était perçue comme une réaction à une détérioration de la croissance, les marchés pourraient en souffrir.
IA : Les promesses actuelles pourraient rencontrer des retards ou des difficultés techniques.
Politique : Des pressions politiques sur la Fed pourraient peser sur la confiance.
Dollar : Un rebond du dollar pèserait sur les marchés émergents et les matières premières.
Géopolitique : Des tensions au Moyen-Orient, dans le détroit de Taïwan ou en Europe de l’Est pourraient déstabiliser les marchés.
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